La marche de Edgar Lawrence Doctorow
(The march)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Au cœur de la guerre de Sécession
E.L. Doctorow prend le parti de nous immerger totalement au sein de l’armée du Général Sherman, Général nordiste (et non pas confédéré, merci Patman !), qui, à la tête d’une armée de 60 000 hommes, déferle sur la Georgie, la Caroline, dévastant et combattant tout ce qui bouge. A cette armée s’agglomèrent progressivement tous les esclaves libérés qui, désemparés, ne se sentent pas d’autres ressources que de suivre l’armée en marche. Ce n’est pas pour autant un roman de guerre puisque c’est aussi d’amour qu’il s’agit, d’amours faudrait-il dire.
Je m’aperçois par ailleurs, à l’heure de taper cette critique, ayant lu d’autres Doctorow depuis, que cette « Marche » est assez atypique dans son œuvre ; d’abord parce qu’est – quelque part – un roman historique, et ensuite parce que Doctorow ici se tient à l’histoire, ne digresse pas autant qu’il en a coutume. (Lire un E.L. Doctorow c’est accepter de s’intéresser à mille sujets à la fois qu’il traite en digressant au fil de son histoire et au fil des rebonds) Non, dans « La Marche » la lecture est beaucoup plus linéaire, ou tout au moins moins éparpillée.
Deux grands axes dans sa narration : l’axe historique, la marche de l’armée commandée par Sherman, dans le genre « Panzer », et les histoires d’amour – une seule sera la bonne et parviendra au bout du roman, une improbable histoire entre Calvin et Pearl, l’ex-esclave mulâtresse. Ca en fait un Doctorow pas si difficile à lire. Je n’en dirais pas autant d’autres … ? Une très belle galerie de personnalités ; des saintes aux plus vénales, des flamboyantes aux plus mesquines … La vie quoi …
« Dans la rue, le quartier tout entier, régnait un silence surnaturel quand les premiers d’entre eux firent leur apparition. Montés ou à pied, sans être précisément timides, ils n’étaient pas arrogants non plus. Et qu’ils étaient donc jeunes. Peu avaient l’âge de Foster Thompson quand il était tombé. Un lieutenant mit pied à terre, ouvrit la grille de fer forgé et s’avança dans l’allée. Il se tint au pied des marches, la salua et dit qu’elle n’avait rien à craindre. Le général Sherman ne fait pas la guerre aux femmes et aux enfants, dit-il.
…/…
Et puis il y en eut tant que la rue en fut inondée et qu’ils se répandirent à travers les cours et les jardins comme une rivière envahissant ses berges. Des chariots bâchés de toile blanche tirés par des attelages de mulets firent leur apparition, les muletiers avaient retroussé leurs manches, et derrière eux venaient des affûts, l’acier des canons reflétant le soleil de la fin d’après-midi avec de soudains et violents éclats de lumière évocateurs du pouvoir qu’ils avaient de cracher la mort. »
Les éditions
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La marche [Texte imprimé] E. L. Doctorow traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso
de Doctorow, Edgar Lawrence Huet, Jacqueline (Traducteur) Carasso, Jean-Pierre (Traducteur)
Editions de l'Olivier
ISBN : 9782879295398 ; 22,30 € ; 04/10/2007 ; 382 p. ; Broché
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Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 16 mars 2021
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Rectificatif... | 4 | Patman | 9 février 2012 @ 14:17 |